Notre Histoire
Comme toutes les terres, la nôtre raconte une histoire détaillée et complexe. Parce que la ferme ne peut être séparée des efforts de nos prédécesseurs ou de l’avenir de notre progéniture, nous jouons un rôle de balancier entre le défi d'honorer les durs labeurs des ancêtres et celui d'assurer un futur sain et durable pour ceux qui nous suivrons. Le temps, les gens et les lieux ont changé, mais malgré tout, nous imaginons que nos sentiments de triomphe, de lutte et d'enthousiasme sont les mêmes que ceux ressentis plusieurs années auparavant. Nous nous sentons incroyablement chanceux d'avoir le privilège de continuer ces traditions, de sentir ce contact avec le passé et d'avoir l'occasion de continuer d'écrire l'histoire pour ceux qui sont à venir.
Le Passé
Notre ferme à été fondée en 1886 par la famille Chiasson, originaires de Chéticamp, au Cap-Breton. Ceci après des centaines d’année d’intendance des terres par le peuple Mi’kmaq. La famille a défriché les terres et y a entrepris une agriculture de subsistance diversifiée, comprenant l’élevage de vaches, de porcs et de moutons ainsi que la culture de céréales, de légumes et de graminées. La ferme, transmise au cours des générations, a pris de l’expansion, d’abord comme ferme laitière, ensuite comme ferme bovine et en 1966, la coopérative agricole de Rogersville fit son apparition. Celle ci, avec Gérard et Jean-Eudes Chiasson a sa tête, permettait un travail coopératif entre producteurs afin de cultiver le choux de bruxelles sur grande surface. Suivant la chute de la coopérative agricole, Jean-Eudes est passé à l’élevage porcin, tout en poursuivant l’élevage du bétail et la culture de céréales et de graminées sur les terres familiales.
La Relève
En 2012, Rébeka Frazer-Chiasson, revient sur la ferme et lance avec son père, Jean-Eudes, une cueillette de fraises biologiques. C'est en 2014, alors que Kevin Arseneau joint l'équipe que la production de légumes biologiques prends de l'ampleur. En 2017, Pierre-Olivier Brassard, originaire du Saguenay-Lac-St-Jean, réponds à un appel lancer par Jean-Eudes, Rébeka et Kevin, se cherchant des partenaires pour former une coopérative et se joint à l'équipe. La ferme passe de 20 paniers bio et un marché fermiers en 2014 à 150 paniers bio et 5 marchés fermiers en 2018. Le 19 janvier 2018, La coopérative Ferme Terre Partagée est officiellement crée basé sur des valeurs et des objectifs communs dont l’agroécologie paysanne et la souveraineté alimentaire.
Aujourd’hui et demain
Aujourd’hui, la ferme continue sa transition vers l’agriculture biologique et/ou agroécologique diversifiant sa production maraîchère biologique son élevage d’animaux en liberté, sur pâturage et sans antibiotiques et en transformant des produits de la ferme en sauce piquante et autres projets de diversifications.
Notre Philosophie
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Permettre aux paysan.ne.s qui travaille la terre de vivre d’une production durable dans le but d’une souveraineté alimentaire des communauté locale.
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Que les efforts de La Coopérative Ferme Terre Partagée contribue à la résilience des communautés rurales Acadienne en augmentant le nombre de paysan.ne.s, en diversifiant l’offre et la demande de produits locaux et sains, toute en augmentant la biodiversité, et ce, pour l’ensemble du système alimentaire néo-brunswickois.
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Autogestion
Communauté
Coopération
Éducation
Intégrité
Partage
Souveraineté alimentaire
Qu'est-ce que l'agroécologie paysanne ?
L’agroécologie paysanne met la vie au cœur de toute intervention. C’est un mode de vie solidaire basé sur des pratiques transmises, valorisées et partagées, sur des valeurs et des principes communs notamment les droits humains. L’agroécologie paysanne par sa dimension philosophique, sociale, environnementale et économique intègre toutes formes d’agriculture écologique, biologique, équitable. Elle est la clef d’aujourd’hui et de demain pour préserver l’humanité et la planète. Elle est basé sur les droits humains à l'eau, à l’alimentation et à la terre car ils sont fondamentaux et essentiels pour la vie. Toutes et tous, hommes et femmes, adultes et enfants, riches ou pauvres, ruraux ou urbains doivent pouvoir en jouir.
L'eau et la terre sont non seulement des ressources naturelles vitales, mais aussi une partie de notre héritage commun, dont la sécurisation et la gouvernance doivent être préservées par chaque communauté pour le bien commun de nos sociétés et de l'environnement, aujourd'hui et pour les générations à venir. L'eau, la terre et les semences sont des biens communs, et pas des marchandises. Les politiques de gestion de la terre et de l'eau doivent favoriser la réalisation de l'équité sociale, l'égalité de genre, la santé publique et la justice environnementale.
Source : Le manifeste de l'agroécologie paysanne de nyéléni. CIFAN, Selingué Mali, le 21 Avril 2017.
Qu'est-ce que la souveraineté alimentaire?
La souveraineté alimentaire est le droit des peuples à une alimentation saine et culturellement appropriée produite avec des méthodes durables, et leur droit de définir leurs propres systèmes agricoles et alimentaires. Elle promeut un modèle de production durable et à petite échelle qui bénéficie aux communautés et à leur environnement. La souveraineté alimentaire donne la priorité à la production et consommation d’aliments au niveau local.
Source : www.viacampesina.org